DAVID POLVERONI
J’ai commencé la compétition à six ans. À cet âge-là, je voulais déjà tout donner. L’ESSM(St Martin d’hères) etait le seul club qui pouvait m’accueillir, et j’ai vite compris que le vélo n’était pas qu’un jeu : c’était un engagement.
À quatorze ans, j’ai troqué la route pour le VTT. Besoin de liberté, d’un autre terrain d’expression. Mais très vite, j’ai retrouvé la route, les cols, la montagne. Surtout avec mon père. C’est là, dans ces longues ascensions partagées, que j’ai compris que le vélo serait plus qu’un sport pour moi.
Ma première victoire, je m’en souviens encore : la Serre-Che Luc Alphand, à dix-sept ans. Un « déclic» J’aimais cette lutte contre moi-même, ce mélange d’endurance et de résistance.
J’ai ensuite rejoint la fédé, d’abord à l’UC Voiron, puis au GMC 38. De belles courses, oui, mais sans passion. Ce n’était pas ma voie. Trop de cadres, pas assez d’émotion. Alors j’ai pris le contre-pied : les cyclosportives.
Là, j’ai trouvé ma place. La montagne, l’effort, la gestion, l’humain. Tout ce que j’aime. J’ai appris à me perfectionner, « à lire la route », à pousser loin mes limites. Et les résultats ont suivi : Haute Route Alpes et Pyrénées, Ardéchoise, Tour du Mont-Blanc, Vaujany Granfondo, GFNY Vaujany, Deux Alpes, Valberg, Cimes du lac d’Annecy… et une collection de podiums dont je ne compte plus le nombre.
Cette saison, j’avais deux gros objectifs : la Marmotte (20ᵉ) et l’Ötztaler Radmarathon (18ᵉ). Deux épreuves à mon image : exigeantes, montagnardes, pleines de caractère.
Mais revenons dans le passé, le chemin n’a pas toujours été droit. En 2017, un accident grave a failli tout stopper. L’amputation a même été évoquée. Pourtant, j’ai tenu. J’ai reconstruit, pas à pas. Remonter sur un vélo a été ma meilleure thérapie.
Aujourd’hui, à 36 ans, je vis toujours pour cette passion. J’écris pour en parler, essentiellement pour 3bikes.fr, parce que le vélo, c’est une émotion que j’aime transmettre. Et depuis que j’ai obtenu mon diplôme d’État d’entraîneur, j’ai une mission claire : aider les autres à progresser, à se dépasser, à trouver leur plaisir sur le vélo.
Je ne cherche plus à prouver. Je veux juste avancer. Parce que rouler, pour moi, c’est ça : avancer, encore et toujours.
Comment a commencé ta passion pour la petite reine ?
C'est une histoire de famille
Comment te définirais-tu en tant que cycliste ?
A
- (A) Passionné – “J’aime rouler et raconter à quel point c’était dur.”
- (B) Semi-pro – “J’ai un FTP plus élevé que mon compte en banque.”
- (C) Elite – “Les KOM, c’est bien, mais je préfère les trophées.”
- (D) Ultra-distance – “Dormir c’est tricher, manger c’est une stratégie.”
Quel est ton plus grand fait d'armes sur un vélo ?
D’avoir surmontés les obstacles qu’il m’a lui même posés.
Sur une échelle de 1 à 300, à quel point es-tu prêt à souffrir pour aller au bout d'un défi sportif ?
301
Si tu avais le choix entre ces trois propositions, laquelle prendrais-tu ?
A
- A : Gagner une course de 300 km en solitaire, en mode légende absolue.
- B: Faire un top 3 sur une course mythique (Tour de France, Paris-Roubaix, ou même la montée du Ventoux en sandales).
- C: Avoir droit à 300 parts de la tarte au flan de la boulangerie De Nardi, sans avoir à lever un orteil.
(Attention, seule l’option C est garantie sans courbatures.)
N.B. — (A) Gagner une course de 300 km en solitaire. Le vélo, c'est avant tout une aventure personnelle. Et puis, j'ai déjà goûté la tarte au flan de De Nardi.
La photo Strava, un art à part entière. Pour toi, c’est quoi LA photo à poster après un défi ?
A,C,D
- A : Une carte postale avec un paysage sublime, histoire de faire croire que c'était une sortie plaisir.
- B: Un selfie en plein effort, où on devine que tu es à deux doigts de voir flou.
- C: Ton fidèle destrier, fièrement posé devant un panneau mythique (et accessoirement, pour cacherque t’es en PLS derrière).
- D: Tout ça réuni dans un album Matisseo, évidemment...
Comment prépares-tu ta saison ?
A avec B
- A : USérieux et méthodique – “Je suis un plan d’entraînement aux petits oignons, coaché comme un pro.”
- B: En solitaire – “Je m’écoute, je me fie aux sensations et parfois aux astres.”
- C: S’entraîner, c’est tricher – “Je mise tout sur le talent brut et l’effet de surprise.”
Où peut-on suivre tes exploits, tes conseils ou tes aventures ?
Je suis Strava-addict et Instagrameur
- Sur strava ! : David Polveroni
- Instagram : @davidpolveroni
“En 2017, un accident grave a failli tout stopper. L’amputation a même été évoquée. Pourtant, j’ai tenu. J’ai reconstruit, pas à pas. Remonter sur un vélo a été ma meilleure thérapie.”